James Lee parle de son changement d’idole de K-pop à artiste solo, de sa collaboration avec Amber, et bien plus dans cette interview exclusive pour Soompi

Bien que l’année 2020 ait été une année particulièrement difficile pour nous dans de nombreux domaines, il semblerait qu’elle ait néanmoins été productive pour James Lee, qui a su rendre son temps libre très productif : l’artiste a ainsi sorti six titres en à peine 5 mois.

L’ancien bassiste -qui a quitté le band de K-Pop Royal Pirates après un accident dévastateur en 2015, lui blessant sérieusement la main et lui interdisant ainsi à jamais de jouer de la basse- a récemment collaboré avec Amber pour la très réconfortante piste ‘Alright‘.

Moins d’un mois après, il préparait déjà la sortie de sa prochaine chanson, ‘Erase‘, qui promet de le sortir de sa zone de confort. Il prévoit également de sortir son premier EP physique en deux ans le mois prochain, et en guise de remerciement envers ses fans, il imprimera sur l’album les noms des membres de son Patreon.

Malgré un emploi du temps déjà bien chargé, James Lee a pris le temps de répondre aux questions posées par Soompi.


Votre histoire est incroyable (et populaire), mais pour ceux qui ne la connaîtrait pas, pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Je faisais partie d’un rock band coréen nommé Royal Pirates. Nous avons gagné en popularité grâce aux reprises que nous faisions sur YouTube et avons même pu faire des promotions dans des émissions telles que « M Countdown« , « Inkigayo« , et « Music Bank« , comme la plupart des idoles de K-Pop. Nous faisions des progrès, mais un terrible accident survenu en 2015 a mis fin à ma carrière. J’entrais dans un restaurant quand le large panneau de verre de la porte d’entrée s’est effondré et a sectionné ma main gauche, a foulé mon épaule, et a réparti du verre dans ma tête. C’était pendant l’épidémie du MERS [Coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient, ndlr], et je me souviens que les urgences étaient bondées de malades. C’était une époque traumatisante, tout particulièrement parce que le docteur a dit qu’il y aurait peut-être besoin d’amputation juste avant la chirurgie.

5 chirurgies plus tard, j’ai quitté la Corée et commencé mon propre projet solo grâce à un financement participatif couronné de succès. L’album, nommé « The Light EP« , s’est classé premier en Asie du Sud-Est et dans le top 10 de nombreux pays. Témoin du potentiel que représentait la création de la musique de façon indépendante pendant cette nouvelle ère que traversait l’industrie de la musique, j’ai décidé de sortir une chanson par mois pendant l’année 2020. J’ai déjà écrit plus de pistes que nécessaires (durant le confinement), alors j’ai décidé de sortir un EP avec les noms des membres de mon Patreon imprimés sur l’album physique, afin de vous remercier de votre soutien.


Comment avez-vous pris la décision de déménager en Corée pour rejoindre Royal Pirates ?

J’étais le dernier membre du band à avoir pris cette décision. En grandissant, je n’avais pas beaucoup d’amis coréens et j’ai pensé que cela serait une bonne opportunité pour en apprendre plus sur mon héritage. Faire de la musique ma carrière semblait trop invraisemblable, et cela ressemblait à une opportunité qui ne se produit qu’une fois dans une vie, alors j’ai décidé d’essayer. J’ai également vu tellement de potentiel dans les autres membres, tout comme dans l’agence pour qui nous travaillions à l’époque.


Y a-t-il quelque chose que vous avez trouvé particulièrement difficile par rapport au fait d’être une idole de K-Pop lorsque vous étiez en Corée ? Pensez-vous que cela vous a affecté ou changé d’une certaine façon ?

Il y avait une immense différence culturelle dans ma façon d’aborder la musique avant et après mon arrivée en Corée. Bien que notre agence ait essayé de maintenir nos valeurs artistiques, le fait de passer d’une agence américaine à une agence coréenne fut une toute nouvelle expérience pour moi. Parce que le marché était extrêmement compétitif, les standards étaient très élevés, mais dénaturés. Nous avons passé des années à essayer de trouver comment performer une chanson sur un plateau télévisé, mais l’essence de notre identité était d’être un rock band, pas des personnalités de télévision.

Au delà de ça, l’idée de perfection et de travailler plus dur que l’adversaire était intimidante, mais cette même nature compétitive de l’industrie a amélioré mon éthique de travail. Je n’aurai jamais écrit le même standard de musique si je n’étais jamais allé en Corée.


Avez-vous un ou des moments favoris de votre carrière au sein de Royal Pirates ?

Il y en a deux. Le premier était le fait de participer à l’émission « Law of the Jungle« . Je me suis tellement éclaté, et je n’avais jamais vu quelque chose d’aussi magnifique jusqu’à ce moment. Le second s’est produit lorsque nous participions à une émission télévisée et que Moon (notre chanteur) a prétendu jouer de la guitare avec ses dents. C’était hilarant, et je continue de regarder la vidéo à chaque fois que j’ai besoin de rire.

Les autres groupes répétaient toujours leurs chorégraphies dans les loges et se concentraient à ne commettre aucune imperfection. Je pense que j’avais une barbe et que je prétendais jouer les platines de DJ qui étaient mal positionnées pendant notre performance sur scène. C’était la preuve de qui nous étions vraiment. Notre passion était de jouer en direct dans des émissions et de composer.


Parlez-nous de votre prochain EP

Le prochain EP est une collection de chansons écrites et produites par mes soins, rendues possible grâce à mes fans. J’ai passé tellement de temps ces deux dernières années à produire pour d’autres artistes en Asie que je sens que mon processus de création a enfin atteint un point où je peux écrire des chansons comme je l’entends, du début jusqu’à la fin. J’étais vraiment capable de m’amuser en écrivant et en décidant du son. J’ai grandi en écoutant des bands de metalcore et d’emo, vous pouvez totalement sentir cette influence dans l’arrangement et la production. Les paroles sont moins dramatiques que celles dans « The Light EP« , où j’avais écrit les pistes en pensant qu’il pourrait s’agir de mon tout dernier projet. Cependant, je pense que ces paroles définissent la scène et illustrent un cadre dans lesquels les personnes pourront se sentir liées.


Cela fait presque deux ans que vous avez mis en ligne « The Light Ep« . Comment pensez-vous avoir changé en tant qu’artiste pendant ce temps-là ? Y a-t-il des différences importantes entre « The Light EP » et votre nouvelle musique ?

Pendant le processus de création pour « The Light EP« , chaque moment était bref. L’excitation du succès du financement participatif était assombri par mon engagement à sortir un opus qui représenterait mes difficultés. Après mon accident, j’ai ressenti une constante peur me rappelant que tout peut s’arrêter à n’importe quel moment. Maintenant que cette peur n’est plus, je suis dans une phase d’acceptation, où j’ai accepté le fait de n’avoir du contrôle que sur ma production. Le nouveau projet sonne moins désespéré et invite plutôt à profiter du moment présent.

Dans « The Light EP« , la seule chanson entièrement produite par mes soins était « Perfect« . Dans le nouvel album, je me suis occupé de toutes les pistes de A à Z, afin que les auditeurs sachent que je suis sincère dans chaque note, chaque son, et chaque parole.


Vous avez récemment collaboré avec Amber Liu pour votre nouveau single ‘Alright‘, qui est exactement le genre de chanson que les personnes ont besoin d’entendre en ce moment

Amber est un ange. Elle passe parfois plus de temps à aider les autres que soi-même, alors j’apprécie le fait qu’elle ait pu trouver du temps pour enregistrer ‘Alright‘. Lorsqu’elle était en featuring de ma chanson ‘Perfect‘ [pour « The Light EP« ], je voulais utiliser la texture de sa voix comme un instrument, mais pour la piste ‘Alright‘, elle l’a fait à un tout autre niveau. J’ai écrit la piste originelle en environ 30 minutes. Les paroles représentaient ce que je voulais que quelqu’un me dise quand j’expérimentais une journée difficile, mais la présence d’Amber dans la piste apporte un sentiment de confort qui nous touche.

En vérité, Amber est déjà apparue en featuring d’une de mes chansons nommée « Honestly« , qui n’a jamais vu le jour. C’est une amie juste incroyable avec une voix magnifique, alors la collaboration était destinée à avoir lieu. Elle s’est produite si naturellement. Nous étions au téléphone, et elle a dit qu’il fallait que l’on collabore de nouveau, alors je lui ai envoyé ‘Alright‘. Elle a tout de suite répondu positivement, et les choses se sont enchaînées très vite.


Votre MV pour ‘Alright‘ ressemble à un film de science-fiction, un choix très intéressant pour une chanson qui apporte apaisement et sérénité

Nous avons tourné le MV la veille du confinement. Amber l’a réalisé avec un ami, le réalisateur Homie. Nous ne savions pas que le confinement durerait aussi longtemps, mais nous savions que le panorama que le MV propose serait quelque chose que les gens apprécieraient lorsqu’ils seront confinés chez eux.


Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?

J’attends que les démos du nouvel EP arrivent, et je viens de commencer à promouvoir la campagne pour avoir les noms de mes fans imprimés sur l’EP physique. Je me sens chanceux de pouvoir impliquer mes fans de cette façon, sans avoir à faire face à des obstacles comme j’ai pu le vivre dans le passé. A côté de ça, je travaille déjà sur le nouvel EP, et la musique rend vraiment bien.


Parlez-nous de votre récent single ‘Erase‘, sorti le 22 mai

Erase‘ représente une étape dans la nouvelle direction que je suis en train de prendre. C’est ce qui me permet de sortir de ma zone de confort, ce qui m’oblige à grandir. J’ai combiné des éléments de musique électro, des paroles émotionnelles, et les percussions que les chansons de metalcore ont souvent. J’étais très à l’aise avec la guitare, mais j’ai finalement trouvé mon propre son avec la musique électro.


Quels seraient les objectifs que vous avez en ce moment en tant qu’artiste ? Ont-ils changé au fil du temps ?

Avant de déménager en Corée, je voulais être un artiste. Lorsque j’étais en Corée, je pense que je voulais être populaire. Maintenant, je veux juste écrire des chansons qui sont authentiques et en lesquelles les gens peuvent se sentir liés.


Qu’est-ce qui vous inspire le plus en tant que musicien ? Où trouvez-vous vos inspirations lorsque vous composez ?

L’amour est ce qui m’inspire le plus. J’ai le sentiment que toutes les difficultés et les épreuves que nous traversons peuvent d’une certaine manière être guéries par l’amour. Avant, je pensais que la douleur était ce qui me produisait les meilleures chansons, mais je me suis rendu compte que ça a toujours été l’amour.


Vous faites partie de la lineup d’artistes qui vont performer pour le concert en ligne « Live From Home« . Pouvez-vous nous informer un petit peu de ce que vous avez préparé pour le spectacle ? [qui a eu lieu le 23 mai, ndlr]

Il y aura une version acoustique de 3 des chansons que j’ai sorties, parce que je pense que cela s’adapte mieux à ce format. Il y aura quelques vieilles pistes, et je chanterai également ‘Erase‘ pour la toute première fois.


Vous avez participé à une tournée américaine avec Kevin Woo (ancien membre de U-KISS) l’année dernière. Comment c’était ?

J’ai effectué ma première tournée lorsque je faisais partie d’un metal band et que j’avais 16 ans, mais pour ma toute première tournée solo, c’était trop court. Etre capable de performer sur scène avec lui est quelque chose que je n’oublierai jamais. Nous sommes tellement différents en tant qu’artistes, mais je suis heureux de le considérer comme l’un de mes meilleurs amis.


Suivez-vous toujours ce qu’il se passe dans le monde de la K-Pop ? Si oui, y a-t-il des artistes spécifiques que vous écoutez ou que vous encouragez ?

J’ai été vraiment très stupéfait par ITZY. J’ai seulement vu quelques vidéos par-ci par-là sur Instagram, mais je suis vraiment impressionné de la vitesse à laquelle elles peuvent bouger leurs épaules. Je ne pense pas que je pourrais bouger aussi vite même si ma vie en dépendait.

C’est impossible de ne pas voir BTS partout. Je me souviens lorsque nous partagions nos loges avec eux, et je n’avais aucune idée qu’ils deviendraient aussi populaires qu’ils le sont maintenant. Je pense que personne ne s’y attendait, mais c’est incroyable d’en être témoin. Je suis très impatient de voir de quoi sera fait le nouveau comeback de BLACKPINK.


Qu’est-ce qui vous manque le plus et le moins quant au fait d’être une star de K-Pop ?

Mes amis me manquent. La bonne nourriture coréenne me manque. Et ressentir ce lien fraternel que seuls les coréens semblent avoir me manque. En revanche, l’anxiété et la pression nécessaires pour être meilleur que n’importe qui d’autre, particulièrement lorsqu’il s’agit de la musique, ne me manque pas. Je considère qu’il faut être la version la plus authentique de soi-même, qu’importe qu’elle soit commercialisable ou non.


Y a-t-il des artistes avec qui vous souhaitez collaborer ?

La réponse change tout le temps, mais je vais me focaliser sur des artistes coréens avec qui j’aimerais travailler. Je pense que IU a une voix intemporelle, et j’ai toujours aimé la voix de G-Dragon, alors peut-être qu’un jour….


Pour terminer, y a-t-il quelque chose que vous souhaitez partager avec vos fans ou avec les fans de K-Pop ?

Je n’ai que de l’amour pour vous les gars : merci infiniment pour avoir toujours apprécié mon travail. Aux fans et aux lecteurs, merci d’avoir pris le temps de lire cette interview. Préparez-vous pour mes prochaines sorties musicales !


J’espère que la traduction de cette interview vous aura été utile !

Source : Soompi

Laisser un commentaire

Créez un site ou un blog sur WordPress.com

Retour en haut ↑

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer